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Autisme mon amour! JE est un autiste!

14 novembre 2014

Différence de fonctionnement très simplement illustré + Humour

Différence de fonctionnement très simplement illustré + Humour
DIFFERENCE DE FONCTIONNEMENT La différence de fonctionnement entre un non autiste et un autiste est aussi grande, sinon plus qu'entre la pensée scientifique et la pensée poétique. Pensée scientifique: "Tout le monde sait que la terre tourne autour du...
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11 octobre 2019

De l'autiste à l'artiste. E=mc2 devient E=CM2 (synthèse de ma conférence-témoignage le 09 10 19 au BCM)

De l'autiste à l'artiste. E=mc2 devient E=CM2.

(synthèse et extension de ma conférence-témoignage le 09 10 19 au BCM en réponse à l'article du Courrier de l'Ouest du 11 octobre )

D'abord, grand merci à Michèle Engibault pour la qualité de son travail de journaliste, se démarquant par sa passion, le cœur qu'elle met, l'énergie, le temps... et je comprends sa (ses) déception(s), compte tenu de l'évolution du Courrier de l'Ouest que je ne peux que remercier d'avoir publié ce « clin d'oeil » (belle rubrique créée et rédigée par Michèle Engibault), un article court mais intense, l'essentiel y est. Et le titre est excellent et très positif. Merci à toutes les personnes présentes à ce moment très riche au BCM qui représente pour moi comme une nouvelle étape franchie et même un tournant de ma carrière (aussi modeste soit-elle). J'ai accepté de faire une conférence-témoignage pour donner un autre regard et favoriser la solidarité envers les autistes Asperger (sans pour autant négliger les autres, mais ce n'était pas mon sujet).

De mes quatre pages riches d'informations qui ont servi à mon exposé de trois quart d'heure j'ai envie de partager ce qui suit en complément de l'extrait vidéo (j'en publierai d'autres ultérieurement).

D'abord en référence à mon intitulé, il faut souligner que concernant Einstein, son Intérêt particulier et son QI se cristallisent par son célèbre et génial E = Mc2. Par contre, Einstein dans son GQ (Gestion du Quotidien), c'est E=CM2 ! Autre époque... il avait pour cela une femme !... (de ménage aussi certainement...)

Dans le jargon des spécialistes on appelle « neurotypiques » les personnes non autistes (et non trisomiques aussi, autre catégorie à part), c'est à dire plus de 90 % de la population. Je dis cela parce qu'on a coutume de dire qu'il y a 1% d'autistes en France, donc 99% de non autistes. Mais l'autisme Asperger étant un handicap dans une société complexe comme la nôtre et non une maladie (où alors une bonne dans le cas des Aspergers parmi lesquels on présume en avoir été ou en être des Newton, des Einstein, des Mozart, des Michael Jackson, des David Bowie, des Bob Dylan...), ce handicap s'avérant invisible, surtout chez les adultes ayant fait maints laborieux apprentissages, on en conclut qu'il y en a beaucoup plus qu'on le pense... Et parmi eux, combien se sont retrouvés dans la rue, combien se sont suicidés (le taux de suicide est dix fois plus chez les Asperger que dans la population normale !...), et combien seront dans le déni d'être autiste Asperger pour ne pas subir l'image dévalorisante qu'on en a, encore trop souvent (et je ne parle pas des rejets à l'école, allant jusqu'au harcèlement, au sein même des familles...)

Or, soulignons quelques grandes qualités des Asperger: l'attention aux détails, le perfectionnisme, le respect des règles (comprises), une autre forme d'intelligence (logique, verbale ou artistique), l'honnêteté, à cela j'ajouterai que ces personnes-là sont remarquables d'authenticité (d'ailleurs "Authentique" est le titre du premier album auquel j'ai pensé en 2008), ce qui me fait penser à l'étymologie d'autisme, "soi-même", et c'est vrai qu'ils sont "eux-mêmes" comme on dit, elles ne portent pas de « masque social » d'où un Paul des « Douze coups de midi » traité de « méchant » parce qu'il n'a tout simplement répondu à des attentes, à des codes sociaux qu'on a du mal à décoder et même comprendre...

A l'attention de tous, et surtout de l'éducation nationale, car on s'épargnerait beaucoup de souffrances si on acceptait l'évidence: on est pas du même moule, on ne peut pas faire qu'un cercle (un Asperger) devienne un carré (un non autiste) et inversement, par contre on peut accepter l'autre dans sa différence et l'apprécier même pour ce qu'elle apporte dans la société, on peut s'inspirer de la quadrature du cercle, ces deux figures géométriques peuvent s'inclure... Ainsi inclure l'autre, différent. N'est-ce pas d'ailleurs la définition de l'altérité ? Ne nous faisons pas d'illusion, l'humanité a fait des progrès considérables dans tout les domaines demandant des grandes capacités grâce au Asperger. Ils sont aussi à l'origine de grandes œuvres artistiques qui modifient notre sensibilité (regardez l'impressionnisme qu'on a raillé au début!), et ces oeuvres souvent empruntes de génie sont pour ainsi dire innombrables. L'humanité a besoin des autistes Asperger comme elle a besoin des non autistes, la proportion voulue par la nature est logique : il faut un seul architecte pour une centaine d'ouvriers au moins. Mais comme l'a dit fort bien une autiste Asperger: "Nous sommes avant tout humains. Et non, nous ne sommes pas non plus tous des génies, et nous n'avons pas à être vos petits singes savants pour avoir le droit d'exister, merci beaucoup" ("La fille pas sympa" de Julia March, 2017) Certains Aspergers paraissant beaucoup plus "cons", beaucoup plus "débiles" que moi (qui ai été aussi traité de "gogol" dans mon enfance et adolescence), du moins paraissant, elles, vraiment handicapées, peuvent cacher des trésors, des talents, des capacités, des qualités insoupçonnées et peuvent surprendre, il m'est moi-même maintes fois arrivé d'être surpris...

Avant de poursuivre, puisque j'ai cité un livre, si vous n'avez à en lire qu'un sur le sujet, lisez la super BD intitulée "La différence invisible" de Julie Dachez, conférencière Asperger qui s'est illustré par des vidéos très parlantes sous le nom de "Super Pépette" et qui ont fait que je me suis reconnu autiste Asperger (véritable baptême, pièce manquante du puzzle de ma vie, pierre angulaire de mon être à l'âge de 42 ans! et qui m'a fait intégrer à l'association Autisme 49 et a été déterminant pour ma professionnalisation, même si j'ai décidé de me consacrer à la musique neuf mois avant cette prise de conscience, cette révélation - mais déjà en 2003 dans une communauté où je passais trois semaines, un adulte m'avait dit "J'ai l'impression que tu es autiste", mais moi je pensai "autiste" une personne qui ne parle pas, sans être muette pour autant).

Ne demandons pas à un Asperger l'impossible, respectons ses limites. Certes, les "neurotypiques" ont aussi des limites, et cela peut être difficile pour une personne à l'aise avec la communication, les relations (tout ce qui va de soi pour les "neurotypiques" et ce pour quoi elles sont équipées) de devoir répéter plusieurs fois, ou expliquer les choses de A à Z... , mais sachons que parmi des personnes "normales" à qui on donne des directives disent « oui oui » et enfin de compte c'est « non non », elles n'en font qu'à leur tête... alors que l'Asperger faut peut-être répéter trois fois avant qu'il assimile, mais son «oui» sera vraiment un oui au final. L'Asperger est mal équipé pour tout ce qui concerne l'extérieur (à chacun sa boîte à outil!), en revanche il est à l'aise avec l'intériorité grâce à laquelle l'Art existe et qui suppose, comme par hasard, beaucoup de solitude... Mais un Asperger a besoin aussi de relations, de se savoir apprécié, d'être aidé. Ainsi soit-il ! Ou comme dit Mylène farmer « Ainsi soit Je », car chez nous, on y peut rien, « Je » est un autiste (en écho aussi au « Je est un autre » du poète Arthur Rimbaud), donc un être humain au fonctionnement très différent, mais surtout comme Mylène Farmer (Asperger?), et comme le souligne le « clin d'oeil du Courrier de l'Ouest, je suis un artiste, « Je » est un artiste ( connu localement sous le nom d'artiste Aube de l'Etoile).

Je me suis beaucoup investi en ce 09 10 19, mais comme c'est un exercice difficile et fatiguant pour moi, je ne désire pas le renouveller sous cette forme. Par contre, conscient de l'importance de témoigner et d'informer sur ce sujet, je souhaite le travailler sous une forme plus artistique, plus théâtrale sans doute, pour de prochaines interventions, en y intégrant chansons et extraits de chansons.

MERCI.

Stéphane Gentilhomme (alias Aube de l'Etoile)

 

16 septembre 2019

Einstein Asperger ou de E= mc2 à E= CM2 (QI proportionnel au GQ - : Gestion du Quotidien)

 

 

QI (Quotien intellectuel)           GQ (gestion du quotidien)

E = mc2                E =CM2

 

Einstein

=

QI « E= mc2 »

+

GQ niveau CM2

 

 

L'autisme Asperger représente un handicap au quotidien proportionnel aux capacités intellectuelles, artistiques. 

On ne demandait pas à Einstein de savoir remplir des papiers administratifs...

Il ne vivait pas dans un monde aussi complexe que le nôtre où l'homme doit savoir tout faire.

C'est une réalité,un fait, Albert Einstein a été entretenu par une femme, il n'avait pas à se soucier du quotidien.

Il en va de même, pour un artiste de la même époque, comme Salvador Dali, par exemple, le plus représentatif: il avait une femme aussi passionné d'art que lui, bien que non artiste; elle a été sa muse, sa gestionnaire de carrière et sans doute d'une partie de son quotidien (en complément ils devaient avoir une servante, lorsqu'ils en eurent les moyens). 

 

 

(article susceptible d'être prolongé...)

4 septembre 2019

Le Lapin Asperger ("fable" de la Théorie de l'Esprit)

Un lapin qui était encore puceau

A l'âge où on peut être papa

Décida de passer son BAFA

De là est tiré ce tableau

 

Parti en formation dite "de Base"

Il côtoya lapins et lapines

Etait-il de même farine?

Lui manquait-il une case?

 

Se voulant être futur animateur

Le voilà qu'il se trouva être bien

Avec une belle lapine. Il y eut beau lien.

Enfin, elle avait fait effet sur son coeur

 

Jusque là pas de faux pas, pas d'erreur

Il se trouva qu'il pensait à attirance

réciproque, réciproque attirance

Mais que elle timide comme lui, là l'erreur

 

Les formateurs donnèrent belle occasion

De savoir enfin enfin la vérité

Pour les chambres proposèrent la mixité

Et la lapine d'accepter du lapin la proposition

 

Avec d'autre lapines allait dormir à côté d'elle

Elle avai accepté! Si ça ce n'était un signe!

Qu'elle désirait la même chose, la belle.

Le contraire eût été indigne

 

Lui et elle, chacun avait choisi son lit

L'heure du coucher était venu

Et lui qui la rêvait nue

Se rêvait dans le même lit

 

Lapin n'arrivait pas à dormir

Et croyant qu'elle n'attendait que ça

La même chose que lui, là,

Il finit par faire ce qui le faisait frémir

 

Il se leva, s'approcha, vit qu'elle dormait

Enfin il pensa qu'elle feignait

Qu'elle attendait un baiser et plus

Il se pencha l'effleura, rien de plus

 

Elle sursauta, se réveilla dans un cri

En un éclair il comprit qu'il s'était trompé

Qu'elle croyait qu'il voulait la violer

Dans un petit cri il s'enfuit tout honteux vers son lit

 

Le lendemain, la vilaine chose se sut

Elle avait bien fait de parler

Le directeur le croisa, regard bleu qui tue

"Est-ce qu'on pourrait se parler?"

 

Voilà notre Lapin pris, abattu

Devant un petit tribunal

Directeur, formateurs. Pour le mal

Qu'il avait fait, il tremble et sue

 

Bref, il raconta tout, raconta sa vie

Dit qu'il voulait être éducateur!

Qu'il avait écrit des fables d'ailleurs

"Chapeau bas!" lui fut dit à la fin, mon histoire est finie

 

Enfin presque, car il faut ajouter

Que son BAFA Base il dut repasser

Qu'il eût son diplôme enfin, plus grande fut sa fierté

Même si jamais n'oublia d'un cliché l'ultime et fusillant regard de la blessée.

 

17 février 2017

Parole (texte de haute voltige par un Asperger)

 

Parole



Ci-dessous, un long texte que j'aurais voulu partager au tremplin auquel je participai avec mon groupe Aube de l'Etoile interprétant deux chansons (Différences et Debout), mais cela ne cadrait pas avec les circonstances. Une partie de cette lettre parlait d'Emmanuel Macron... (sur lequel j'ai créé un blog - http://passionmacron.canalblog.com/)

Mais ce texte dépasse largement ce sujet, il représente avant tout la vision de l'Asperger que je suis. Je ferai une remarque sur les premiers mots que je biffai par la suite, «« La logique va faire que je vais gagner ce tremplin ». Pouvant passer pour prétentieux, il était en lien avec un ressenti: outre la principale raison dite dans le texte tout s'était enchaîné tellement vite, entre la rencontre de mes musiciens et la participation au tremplin par l'intermédiaire de l'un d'eux, et c'était pour moi la résultante logique de tout mon parcours jusqu'à ce point, et mieux, je pensai même que l' « Univers » m'avait donné rendez-vous, ayant toujours répondu à la demande de Celui-ci : servir mon âme.. Or, ni le jury, ni le public dans sa très grosse majorité n'exprima son « coup de coeur » pour Aube de l'Etoile, et pour cause ! je n'avais pas compris que notre groupe avait été choisi dans un esprit d'ouverture, mais qu'il était « hors contexte » (le tremplin étant plus du format « The Voice », avec principalement des reprises), donc le vote fut consensuel. À cela ne tienne, deux articles ont paru à la suite dans deux secteurs différents du Courrier de l'Ouest et faisant la part belle à mon portrait, à mon parcours, avec une belle photo de moi, tendant les pouces, bras écartés. Cela ne valait-il pas tous les « coups de coeur » ?

Enfin sans plus tarder, voici « Parole » (qui montre une pensée arborescente très "Haut Potentiel").


[La logique va faire que je vais gagner ce tremplin. Car ] Ce n'est pas seulement un talent que je porte en moi, mais une Parole, et cela répond à une demande de la communauté humaine. Je suis avant tout au service de mon âme, et ce n'est que dans cette mesure que je servirai la communauté humaine. Il faut faire un bon « micro service » pour faire un bon « macro service ». Micro et Macro, Intérieur et extérieur sont liés, interconnectés, et nous sommes tous interconnectés, de même que le sont les arbres d'une forêt.

On est à un tournant de notre histoire, pas seulement à échelle nationale, mais européenne et mondiale. Ce ne sont plus seulement des nations qui sont en jeu, mais la vie de l'humanité et de la Terre. On ne peut vivre qu'en bonne intelligence avec la Terre et entre nous, l'erreur fut instructive.

Plus rien est à démontrer ; tout est à repenser. Et à refaire en fonction d'une optique nouvelle. C'est une question de volonté politique et économique (puisque l'économie domine la politique, qu'elle est «le nerf de la guerre », comme on dit).

Les attaques terroristes, le phénomène jihadiste, met en lumière un échec global de notre civilisation globale : la perte de sens est le premier fléau à redouter, et c'est notre civilisation qui l'a semé et sur laquelle prolifèrent les sectes. Les sectes naissent sur un terreau d'insatisfactions profondes liées à cette perte de sens ; l'homme est un animal de Sens, il n'a pas seulement des sens, il a besoin de Sens pour vivre. Et ce sens est au cœur de l'art, au cœur de la spiritualité (sans parler de religions qui ont tant divisé, et continuent souvent à le faire, alors que le mot vient de « relier »). Et le terrorisme de ceux qui se revendiquent de façon impropre «islamistes » (puisque l'islamiste est originellement le spécialiste de l'Islam) est, il faut bien le dire, une secte. Et des plus dangereuses.

Celui qui vous dit cela a vécu de sa naissance jusqu'à ses vingt deux ans dans la communauté des Témoins de Jéhovah, qui se revendique comme religion et a été appelée comme telle en Italie, mais qui est réellement une secte, même si elle paraît pacifique et relativement innocente, même si à priori elle ne fait pas de morts : elle divise des conjoints où l'un des deux est Témoin de Jéhovah, déchire par conséquent des familles, elle rejette le monde, qui appartient pour elle à « Satan le diable », elle croit en un Dieu « jihadiste » en puissance, exterminant ceux qui ne le suivent pas, tous les «infidèles », ou « mécréants » pourrait-on dire, lors de sa grande guerre appelée Har-Maguédon (mais un Dieu « tout puissant » qui n'a pas le pouvoir de changer le mauvais en bon est en vérité un impuissant), elle joue sur les peurs, la culpabilité, elle lave le cerveau, etc. En somme, Daech est une secte, les terroristes sont des endoctrinés, des lavés du cerveau. Pour comprendre le phénomène sectaire revêtant beaucoup de formes, il faut lire Les Sectes Mangeuses d'Hommes (comprendre le phénomène sectaire totalitaire) de Max Bouderlique, sorti en 1999. On repensera aussi à la jeunesse hitlérienne. Pour dire que l'éducation est tout. On éduque le cerveau pour le meilleur ou pour le pire. Les extrêmes, les sectes, ont ce point en commun qu'ils récupèrent l'insatisfaction générale à leur profit, que la peur est leur moteur, et non pas l'amour. Il n'y a aucune chance pour que des chansons comme Différences et Debout deviennent des porte-parole du Front National et pour cause !, alors qu'il y en aurait de grandes pour qu'elles deviennent celui du seul parti auquel je crois aujourd'hui : En marche ! Alors que j'avais perdu foi en les politiciens après les élections de 2002. On se souvient de ce terrible choix qui était en réalité un non choix. On n'en avait plus. La France ne se relèvera pas avec des solutions qui n'en sont pas. Donc, en 2017, votons intelligent. Ayons du discernement (conscients que les médias aussi peuvent aveugler, capables du meilleur comme du pire...). Ce n'est pas un sourire, en réalité un faux sourire, qui doit nous faire voter tel ou tel parti, et encore moins des idées qui sont du poison. Il faut jauger les visions et les programmes, les passer au crible du discernement. Les affichages politiques des artistes me rendent un peu perplexes, même l'utilisation de vidéos contre Trump, lors de concerts de U2, mon groupe de jeunesse et que j'écoute et admire toujours (pour l'exemplarité de leur groupe qui n'a pas plongé dans la drogue, et qui sont restés toujours soudés, même dans l'épreuve, jusqu'à sortir des bijoux comme One) . Je crois que les artistes devraient moins servir de pièces à convictions politiques. Alors comme ça, les fan de U2 vont voter Hillary, et les fan de ZZTop vont voter Trump ? À quoi ça ressemble ? Si un artiste doit influer, le mieux est qu'il soit inconnu comme moi, il faut l'écouter de par son intelligence et non de par sa célébrité, par amour aveugle de fan. Car un artiste peut être très bon dans son domaine, et un piètre guide en choix politiques. Je ne mets pas en doute l'intelligence de Bono, le leader de U2, mais s'attaquer de front à Trump à travers une vidéo passant en boucle celui-ci disant tels mots, ce n'est pas le plus judicieux en matière politique. Ça s'est plutôt retourné en faveur de Trump. Peut-on une seconde imaginer semblable concert de Johnny Halliday contre la candidate du Front National ? Ce serait non judicieux tout autant. En revanche, pas de doute, il y en a une qui en rêverait d'un Johnny Halliday pour «allumer le feu » pour son parti...

Globalement, nous sommes en profonde mutation civilisationnelle, sans quoi on ne pourra même plus parler de civilisation,  puisqu'il n'y aura plus d'humanité sans cette nécessaire mutation.

On a longtemps cru que la loi du plus fort était profitable. À court terme, oui, mais pas à long terme. Pour le salut de l'espèce humaine et de la Terre, tous deux étroitement liés et le sort de chacun étant entre nos mains, il est venu le moment de penser à long terme. L'autiste incarne la loi du plus faible, lui qui est le plus fort souvent dans son domaine : il peut paraître tellement niais.

Sur l'apparente idiotie des autistes, j'y reviendrais. Mais, la force de l'autiste c'est de penser à long termes. Et c'est ce qu'il y a de plus payant.

Il serait bon que la loi du plus faible entre dans nos cœurs. La vraie force consiste à faire en sorte que le plus faible trouve sa place et sa force en lui. Ce qu'on appelle les « puissants » de ce monde, sont au fond de grands impuissants, pour la majeure partie d'entre eux. Comment peut-on réellement être au service du plus faible lorsqu'on exerce le pouvoir par amour du pouvoir et de l'argent qui va avec? Un vrai chef doit être au service de la communauté humaine. Il n'y a pas d'un côté le peuple et de l'autre une élite. Tout est peuple. Tous on fait partie de la communauté humaine, qui n'a rien à voir avec un quelconque communisme. Je crois en un « individualisme » altruiste. Ou un « individualisme » communautariste. Car l'individu est la cellule de la société, source de changement lorsqu'elle est pleinement réalisée.

Je reviens à la loi du plus faible. Cette loi du plus faible aujourd'hui est grandement incarnée par les autistes. Les autistes Asperger, capables de communiquer verbalement avec les autres, sont une chance pour mieux nous comprendre, pour jeter des ponts entre non autistes et autistes, et vice versa. On se rend compte que le « faible » a des forces souvent insoupçonnées (il faut se méfier de l'eau qui dort, comme on dit) et le « fort » a des faiblesses souvent méconnues, volontairement cachées, et ce n'est pas vraiment bénéfique pour la communauté humaine.

Ce que je dis est le fruit de longues observations depuis enfant de ce qu'on appelle maintenant en neurologie les « normaux pensants » qui constituent la majeure partie de la population et auxquelles je me suis tant bien que mal conformé, du moins j'ai essayé, au prix de grands efforts qui n'ont payés que dans la capacité à être devenu un homme porteur d'un handicap invisible : c'est ce qui fait qu'aujourd'hui je parais de prime abord plus «normal » qu'autiste. Mais de même qu'on ne peut pas transformer la planète Terre en cube, on ne peut transformer un autiste en non autiste, en « normaux pensants »). Les autistes sont comme des gauchers dans un monde de droitier. On a essayé de me faire écrire de la main droite. On a pas réussi. La loi du plus grand nombre peut devenir pernicieuse, voire dangereuses, et des proverbes comme «L'exception confirme la règle » en sont l'illustration : cela réduit les minorités à se taire. Si les autistes sont des exceptions (à raison de 1% de la population), elles infirment plutôt la règle.

Je reviens à l'idiotie. Excusez-moi du mot, mais combien d'autistes Asperger ont été traités de « gogol », ce qui en passant est une insulte aux mongoliens qui apportent beaucoup par leur présence, et sont des cadeaux dans des familles, maintes familles pourraient en témoigner.

Les autistes, les Asperger précisément, c'est ce qu'on appelait avant un idiot. Maintenant on sait que l'idiot du village était autiste Asperger. C'étaient au fond les plus chanceux dans la famille des autistes. On ne parlera pas du sort des autres, qui n'avaient pas cette chance de pouvoir parler et dont les conditions extérieures ont empêchées le développement de leur potentiel...

J'ai évoqué les mongoliens. Il y a des points communs entre eux et les autistes : tous deux sont dans l'être plus que le paraître et se foutent du regard extérieur. Pour l'autiste, la question « être ou ne pas être » se transforme en  « être ou paraître », - telle est la question. Et la réponse pour eux eux est du côté de l'être, parce qu'ils ne peuvent être précisément autrement que ce qu'ils sont, et ne peuvent paraître sans se trahir, sans se casser. Cependant, l'autiste Asperger veut être accepté par les autres tel qu'il est et il n'y arrive pas. Il se donne des moyens, il fait des efforts titanesques pour s'adapter (chose dont sont incapables les mongoliens et auxquels on ne le demandera d'ailleurs jamais parce qu'on leur handicap est visible) et il ne devient, l'autiste Asperger, qu'un caméléon. Influençable, il deviendra autre, du moins tentera t-il, car il n'y arrivera pas sur du long terme. Ça tourne court. Bientôt son «anormalité » éclatera sur sa figure et éclaboussera tous les « normaux » autour, qui persuadés de son « anormalité », le rejetteront. Tout ce qu'il arrivera, c'est de s'écraser au lieu de s'imposer naturellement par son intelligence requise mais qu'il cache tellement qu'on en a pas l'idée. Le problème est le même que chez le Haut Potentiel (avec qui il partage de grands points communs, au point que j'ai été diagnostiqué tel par ignorance de mon quotidien) ; le Haut Potentiel, ce qu'on appelle un «surdoué » (mot à prendre avec des pincettes, s'il n'est pas à bannir, mais « Haut Potentiel » est aussi trompeur, si on ne sait pas qu'il s'agit de haut potentiel intellectuel, et qui a tendance de ce fait à sous-estimer les « haut-potentiel » manuels, sauf que quand on parle de « Haut Potentiel », on parle davantage d'un fonctionnement global que de capacités exceptionnelles qui vont avec). Ce même problème est qu' il préfère se cacher, se taire. « Moi haut potentiel », se dit-il étonné? Il a tendance à croire que tout le monde a ses capacités intellectuelles et fonctionne comme lui, hors même qu'il se sent en décalage. Son potentiel aura été réduit par un système scolaire étriqué, qui veut faire rentrer dans un moule où il ne peut pas rentrer. Encore une fois, pensez à la planète Cube! Ce système ne sert personne, au fond. On va culpabiliser et rabaisser le « cancre », on va inconsciemment mettre en place un système de compétition individualiste et égoïste sans foi ni loi, on va de même instaurer un système d'exclusion. Cette compétition à outrance et l'exclusion vont de pair. Le Haut Potentiel ou Asperger va être rejeté d'être une « tête » parce qu'on honore les capacités intellectuelles au détriment des capacités manuelles qui sont tout aussi honorables et gratifiantes (il a fallu une tête - un architecte - pour concevoir une cathédrale, mais des centaines de mains pour la construire, et sans pain, l'artiste ne peut créer...) L'intellectuel Asperger ou Surdoué va être doublement pénalisé dans son intelligence exceptionnelle que celle-ci ne peut être pleinement potentialisée, et plutôt le contraire, dans le moule imposé. Pour survivre, m'oxygéner, je devais assouvir mes passions, moi qu'on appelait le cosmonaute tant je rêvais, je devais sacrifier mes devoirs scolaires. Si tel travail demandé me passionnait, genre un devoir sur un sujet qui m'intéressait ou un dossier à faire sur un sujet de mon choix (ainsi ai-je fait un dossier sur Jules Verne au lycée) j'y consacrais un temps démesuré qui empiétait sur le reste, sans que je puisse faire autrement.

C'est pour cela que je n'en veux à personne d'avoir été rudoyé, brimé à ce point (enfin pas à à un trop haut point, on le voit, et on a compris pourquoi) mais qu'aujourd'hui je dis le malaise, le dysfonctionnement, c'est mon devoir; il est temps pour moi d'ouvrir les écluses...

Avec Différences, je vais bousculer la standardisation radiophonique. On ne comptera plus en temps mais en cœur. En espace cœur. La musique que j'offre va au-delà de la musique ; c'est « de l'âme pour l'âme » comme disait Arthur Rimbaud poète. Ce qui est relativement pauvre musicalement est riche en âme, ça vibre, alors qu'il y en a beaucoup qui se réfugient derrière la technique, le « professionnel », et en dehors de cela, c'est assez vide, pauvre en âme. La simplicité est souvent ce qui a le plus d'effet. Et pour cause, on ne peut échapper au pouvoir des couleurs primaires et secondaires que sont les principaux accords. Et bien faire sonner ses instruments avec ces fondamentaux, c'est se mettre sur le diapason du cœur. Et c'est de cœur qu'a besoin notre monde. D'être dans le cœur. La durée n'est qu'une notion relative, subjective. Des chansons courtes me paraissent longues et inversement des chansons longues ne me paraissent pas telles, phénomène que j'ai remarqué aussi avec les livres. Tout n'est affaire que d'alchimie. L'alchimiste du verbe que je fus sur les pas de Rimbaud est devenu alchimiste musical, le tout dans l'implication de l'être entier, dans l'alignement avec mon être, mon âme. J'ai un grand don de mélodiste qui s'est révélé sur le tard, puisque j'ai exercé mes dons d'artistes dans le dessin, la peinture et la sculpture depuis enfant, dans la poésie et la littérature en général depuis mes vingt ans, sans délaisser le reste, enfin la pratique musicale est entrée dans ma vie que dans la trentaine, ayant composé surtout depuis 2007. Et j'ai envie de dire : vois, j'ai trouvé ma voie dans ma voix (si le génie de la langue française n'est pas flagrante avec ça!) Par « voix » il faut entendre aussi «Parole ». Son véhicule : la musique, la chanson. La vision requise est celle de l'Esprit. La Voie (le chemin pour lequel il faut une boussole, un guide) la Voix (Parole) et Vois (Vision) forment comme une entité, une trinité d'une dimension cosmologique, et tout bonnement humaine, universelle. Il faut une Vision pour Parler, celle-ci ayant destination de guider soi et la communauté humaine.

Je viens de commencer ma troisième vie. Ma première, je l'ai passé avec les Témoins de Jéhovah, ma seconde a été celles marquées par la consécration à l'art, dans l'écriture principalement (tant thérapie pour moi que terrain de créativité) la poésie m'ayant sauvé, je peux le dire. Mais malgré un flot de belles œuvres tant littéraires que picturales, je n'ai jamais réussi à m'imposer comme artiste dans le monde extérieur, et je comprends mieux maintenant. Je ne regrette rien de mon parcours, pas même mon expérience première, car je l'ai positivé. J'ai discerné le positif du négatif. Dans le positif, par exemple, je peux me vanter de savoir trouver un verset biblique en quelques secondes et surtout d'avoir une culture biblique considérable, ce qui n'est pas rien pour comprendre l'Homme occidental et même l'Homme tout court.

Comme le candidat de En marche, Emmanuel Macron, je ne fus jamais « contre » qui que ce soit, mais contre des idées, et surtout pour : pour la liberté (qui a besoin de limites, de cadre, pour être réelle et constructive), pour l'amour, pour la poésie, pour la Beauté enfin. Aussi, bien que j'aurais pu, je n'ai jamais combattu les Témoins de Jéhovah après en être sorti, mais j'ai combattu indirectement toute doctrine en préservant ma liberté, moi qui fut taxé d'apostat... J'écrivis en 1998 : « Que ta foi ne soit pas le fruit de ton ignorance, mais les ailes de ta liberté acquise » (Le nouvel Ecclésiaste). J'ai surtout combattu depuis toujours pour préserver mon âme dans un monde trop dur pour moi, si bien que j'ai maintes fois voulu en partir, et que je crois même que j'ai jamais voulu y venir, sauf parce que l'humanité avait besoin de moi. C'est mon sentiment intime. C'est pour ça que je suis né autiste. Parce que les autistes sont ce qu'ils sont sans vouloir être autre chose que ce qu'ils sont et que leur différence est leur ressource, même si elle est rejetée et les fait souffrir, eux et leur famille. On ne souffre pas d'être autiste, on souffre d'être au monde, dans un monde qui n'est pas fait pour nous, même si heureusement on y trouve sujets à passions qui nous absorbent. Alors qu'on sait maintenant qu'il y au moins une personne autiste sur cent, cela doit nous faire réfléchir. N'est-ce pas la Nature qui fait bien les choses ? On sait que la Nature est intelligente et est capable d'inventer pour sa survie. Ainsi l'autisme vieux comme le monde sans doute (et le premier à avoir eu l'idée de cuire la viande devait être Asperger à mon avis, ou Haut Potentiel) n'a cessé de croître en effectif. On sait maintenant qu'on en guérit pas, que ce n'est donc pas une maladie, qu'on a un fonctionnement neurologique différent qui apporte une autre façon de voir le monde ; la minorité que nous sommes est précieuse. Sans nous et Haut Potentiel confondus, pas de Mozart, pas de Newton, pas de Einstein, pas de Bob Dylan et tant d'autres. Des pointures tant artistiques que scientifiques n'auraient jamais existé. Car comme l'a dit un spécialiste, il faut être quelque peu autiste pour être un artiste, ou un découvreur en sciences, ajouterai-je. C'est beaucoup d'heures de solitudes, coupées du monde extérieur.

Aujourd'hui on prend de plus en plus conscience de l'enjeu autistique. C'est un enjeu civilisationnel. Il se peut bien que les autistes soient une pierre de touche pour sauver le monde si on apprend d'eux.

On n'a jamais songé à transformer la planète Terre en cube : et pour cause, c'est absurde, impossible. Pourtant, on a longtemps essayé de transformer des cercles en carrés. Acharnements vains et provoquant beaucoup de souffrance de part et d'autre. Tout le monde ne peut pas rentrer dans le même moule. Enfant, on l'apprend, avec des petits moules de forme géométrique. On ne fera pas un petit gâteau rond avec un moule carré. Or si on ne peut transformer un cercle en carré, un carré en cercle, un triangle en carré, un carré en triangle, etc., chacune de ces figures peuvent s'inscrire les unes dans les autres. On peut donc vivre de la même façon en bonne intelligence, le cercle inscrivant le carré en lui, le carré inscrivant le cercle en lui, etc. chaque figure est ainsi enrichie par l'autre. Ainsi il en va de la cohabitation de différentes formes de fonctionnements incarnées par des humains, les uns qu'on appelle « autistes » et les autres « non autistes » ou « normaux », les uns à l'aise avec l'intérieur et en difficulté avec l'extérieur, les autres l'inverse.

Car au fond, on est tous à sa façon autistique, il faut le reconnaître. Si les normaux pensants reconnaissaient qu'ils sont handicapés du fait qu'il ont du mal dans le contact intérieur (à l'intérieur de soi) contrairement aux autistes qui eux ont du mal avec le contact extérieur, si on considérait que « autistes » et «non autistes »  l'on représente chacun un atout sur les deux qu'il est souhaitable de réunir en chacun, si du moins on se complétait dans nos compétences respectives, ce serait un grand pas pour l'humanité, le plus grand sans doute car au cœur de la question autistique est posé la question de la différence. La différence qu'on a essayé d'éliminer sous le régime d'Hitler à travers les juifs et autres ne peut tout bonnement pas être enrayée de la surface de la terre ; non seulement ça, mais on se rend compte que cette différence enrichit, lorsque les rapports humains sont respectueux. Être terroriste n'est pas à proprement parler une différence. On ne naît pas terroriste, on le devient. Et il y a ce qui est du domaine de l'acceptable et de l'inacceptable. Attenter à la vie d'autrui, à leur liberté sous peine de mort, c'est inacceptable. « Mourir pour des idées (ou des croyances), d'accord, d'accord, mais de mort lente », disait ironiquement le poète pour dire toute l'absurdité des doctrines, des fanatismes. Il vaut mieux être athée que religieux, on a envie de dire. Et puis, à tel ou tel terroriste :

« Qui es-tu pour m'imposer tes croyances au point que tu veuilles éliminer tous ceux qui refusent de se plier à ta loi ? Dieu ? Et Dieu les autres, t'en fait quoi ? On est des milliards à avoir son Dieu sur Terre. Heureusement qu'on est pas tous à vouloir imposer son Dieu, ou sa vision de le voir, avec un kalachnikov! Parce que Dieu avec un kalachnikov, personne n'en veut, ou que des faibles d'esprit, des paumés de la société. La société n'est pas parfaite, mais ce n'est certainement pas en se coupant de ses racines, en premier lieu sa famille, qu'on résout les problèmes, et encore moins en se faisant l'ennemi de celle-ci. Tu as droit à l'erreur, à l'errance, c'est dire que tu as droit au pardon, car on « pèche », c'est à dire « vise mal » par Ignorance, comme un enfant, car je crois en l'Amour et en la valeur du Pardon. Tu as commis des choses horribles et inacceptables en aveugle. Retrouve la Vue, mon frère. Tu es mon frère quoi que tu aies fait qui me dégoûte et me révolte. Tu es humain comme nous tous, Dieu le sait s'il faut faire appel à Dieu pour arrêter la folie meurtrière. Seul une pensée, une pensée néfaste, te fais te séparer de tes frères humains qui s'acceptent et s'enrichissent de leurs différences. » Si tu reviens, tu paieras tes actes, mais en contribuant à l'amélioration de la société ; en mettant tes dons, ton énergie au service du plus faible, comme je le fais maintenant avec toi. Car voilà ce que tu es, en vérité, toi qui t'es cru le plus fort des plus forts : tu es le plus faible des plus faibles. »

Mon Dieu, me voilà que je mets à parler comme Jésus ! Jésus n'était-il pas Haut-Potentiel, voire Asperger ? Rappelons que ce ne sont pas les romains qui l'ont condamné d'eux-mêmes : ils étaient plutôt tolérants envers les religions, les sectes (qui n'avaient pas grand chose à voir avec celles d'aujourd'hui) et tous les hurluberlus. Ponce Pilate vit Jésus comme un innocent, un doux rêveur, seule la caste sacerdotale juive le convainquit du contraire, faisant ranger la plèbe à ses côtés. La grande Inquisition a eu des prétendument « hommes de Dieu » pour commettre ses atrocités. Non, écrivant jadis que j'étais « poète de Dieu », je ne veux pas me servir de Lui, en prétendant le servir . Je préfère, être « poète de l'être » comme me le dit mon âmie Marie. Mais si l'être est le cœur de Dieu, ayant pour essence l'Amour, alors peut-être suis-je en ce sens authentiquement « poète de Dieu » (et je ne crois pas être le seul), poète de ce qui est plus grand que moi, de tous, L'Incommensurable, l'Ineffable, l'Inénarrable, propriété de personne, comme nous le sommes de personne, pas même sans doute de nous-même, car notre vie ne tient qu'à notre respiration qui ne nous appartient pas, qu'à un cœur qui bat, sur lequel on a aucun pouvoir personnel.

Entre parenthèse, c'est d'autant plus dommage que les humains se déchirent entre eux qu'ils ont le potentiel, la capacité de ne pas le faire et de vivre en paix, heureux. Ça fait tellement de bien d'être heureux et de vivre en paix. Le bien-être est essentiel pour un monde vivant en harmonie. Cela n'a pas de prix, comme la vie, comme la liberté (du moment qu'on lui donne un cadre, des limites, seule condition d'une réelle liberté qui autrement devient chaos.)

Je reviens à l'autisme. Je sais que je le suis depuis novembre 2014. J'ai intégré depuis l'association Autisme 49. Il y en a qui ne se savent pas autistes et qui ont payé toutes leur vie de ne pas être aidé dans un fonctionnement qui se révèle à la fois d'une grande richesse et qui est un handicap dans notre société d'aujourd'hui. Comme les iceberg, comme nous tous, et encore plus chez les autistes , je pense, la majeure partie de leur être est sous l'eau.

Je pense à mon encore contemporain Bob Dylan, que j'écoute en boucle dans ma voiturette (après maints essai infructueux pour avoir le permis). Je ne serais même pas étonné qu'influençables comme sont les autistes, il y en ait, Aspergers, qui se soient lancés en Syrie à corps perdus, avec zèle et grands sentiments héroïques... Enfin, cela resterait surprenant quand même, tant les Aspergers sont plutôt des personnes respectueuses des autres. Mais le pouvoir des idées ! D'une idéologie servie par une secte, une machine à endoctriner avant de devenir une machine à tuer... Des autistes peuvent se montrer tyranniques, j'en ai connu. Je m'imagine, moi adolescent, à notre époque : moi tendance mystique, moi tendance mégalomane, moi révolté comme Rimbaud (je crois même que la figure légendaire a servi pour enrôler à travers des affiches...), moi mal dans ma peau, dépressif, ne trouvant pas sa place dans la société : on m'offre l'occasion d'être un héros, quitte à mourir en martyr pour la bonne cause, et cerise sur le gâteau on me promets le paradis avec quarante vierges dans mon harem (moi le puceau en plus !...). Attends, mais moi pas passé par les Témoins de Jéhovah avant, je passais à la trappe ! Et attends, on te montre à la télé des photos de terroristes qui émanent du bonheur, qui ont la banane et à côté de ça toute une clique de politiciens à la gueule de déterrés, certes de circonstance..., mais quand même ! tu penses quoi ??... Au final, on se dit : que les apparences peuvent être trompeuses. Il y en a combien qui ont cru au paradis pour leur vie, et qui ont vécu l'enfer et l'ont fait vivre à d'autres. Tout ça à cause de grandes idées donnant droit à tout, y compris de tuer son Frère, sa Soeur, donnant le sentiment de toute puissance et son ivresse. Je repense à l'extraordinaire chanson de Bob Dylan (With God on our side : Avec Dieu à nos côtés.) C'est toujours terriblement d'actualité. J'ai envie de dire Hélas, trois fois Hélas !

Voilà, j'ai dit ce que je voulais exprimer de plus profond, simple et essentiel. Une fois, Lela, une grand-mère de cœur rencontrée en Grèce en 2001 m'a dit que je serais penseur. D'avoir été depuis enfant rêveur (une maîtresse de primaire m'appelait « le cosmonaute), j'étais destiné à beaucoup penser. J'en suis à l'heure de la récolte, du partage. L'amour de la sagesse, étymologie du mot « philosophie », est peut-être vaine ou insuffisante si on ne reconnaît pas la sagesse de l'Amour. Il est certain que je suis entré dans un âge de sagesse (même si l'âge ne suffit pas), et les circonstances m'offrent l'opportunité d'être entendu. Baudelaire disait qu'il n'y a pas de hasard dans l'art, pas plus qu'en mécanique. C'est sans doute vrai dans la vie en général.

 





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18 novembre 2014

Des oeuvres d'art pour parler du "normal" et de l'"anormal", de l'autisme, etc. et de notre monde

 

Tous les "neurotypiques" seront d'accord pour trouver cette représentation "normale", ou dans les normes de la représentation du réel.

http://www.pileface.com/sollers/IMG/jpg/leda_vinci_etude_tete3.jpg

 La Léda de Léonard de Vinci

Et celle-ci?

http://byfiles.storage.live.com/y1pJyNdbIhat9MjP_7uVyC7A1zXYlBZfkHdq4FiyAu2UGx5tF9LmfaakvlkHthcq-u4DlcGpH5jLuk

 

1954 - Dali nu, en contemplation            
devant 5 corps réguliers
métamorphosés en corpuscules
dans lesquels apparait
soudainement la Leda de Leonard

chromosomatisée par le visage de
Gala

« La matière constamment soumise à un processus de dématérialisation, de désintégration à travers lequel se manifeste la spiritualité de toutes les substances. » (commentaire de l'artiste)

 

Le surréalisme, illustrée par l'oeuvre ci-dessus, est aux antipodes du réalisme que beaucoup de "neurotypiques", j'aurai tendance à dire tous, apprécient en matière d'art (je l'ai observé, et ce n'est qu'un constat). Il ne leur plait rien de mieux que d'avoir une copie la plus exacte, la plus fidèle possible de la réalité, des apparences, d'un objet, d'un être, de quelque chose qu'il connaissent, même s'ils reconnaissent qu'un Chardin donne quelque chose en plus d'assez indéfinissable à une nature morte qu'ils pourraient observer en vrai dans leur cuisine sans avoir pourtant cette beauté unique à leurs yeux, ou ce charme que ne pourrait rendre même la photo la plus artistique, sous une lumière réelle et semblable à celle qui a  baignée ces fruits tel que l'a observé le peintre de l'intime du quotidien.

 

Pêches et prunes Jean-Baptiste-Siméon Chardin, Vers 1764

 

La différence entre la peinture et la photographie est énorme, mais essayer de voir par les yeux du peintre, de retrouver la vision intérieure de Chardin serait sans doute difficile pour un "neurotypique" qui fonctionne de façon photographique, à moins que ce qu'il voit de plus que photographique dans la peinture ce soit une intensité ressentie face aux fruits, un sentiment de l'âme, une chaleur, une paix, le silence, un quelque chose de spirituel au matériel qu'il peut ressentir en lui-même - se sachant avoir un corps, mais avec un coeur qui ressent, et un esprit qui appréhende la réalité, notamment dans le silence - enfin, à moins que ce qu'il voit d'elle à sa façon, il s'agit d'une interprétation, et cela tout le monde peut le reconnnaître en lui-même.  Mais doit-on juger d'"anormal" un tableau qui ne correspond en rien à la réalité? Ou qui, comme chez Dali, qui a une qualité de réalisme extraordinaire dans sa manière de représenter un nu ou un chien, ou la mer, nous donne à voir une mise en scène totalement irréelle, absurde? L'inconscient est le puits sans fond de ce genre d'images bizarres. Et pourtant il n'est pas moins réel, bien qu'il n'est aucune apparence visible à l'extérieur.  L'intérieur, voilà ce qui réunit Chardin et Dali, mais de façon différente. Dirions-nous que l'Inconscient est "anormal"? Quoi, le peintre doit-il explorer l'intérieur de lui-même? Est-ce "anormal" aussi? N'y a t-il déjà pas tant de belles choses dans la nature à peindre? Pourquoi le peintre ne mettrait-il pas son talent certain pour la peinture dans le portrait : un portrait photographique, ou même avec un quelque chose en plus à la chardin, mais où on se reconnaisse, voire: où nos défauts sont cachés pour ne mettre sous nos yeux que le plaisant?

 On ne peut que reconnaître aujourd'hui que cette peinture qu'on ne présente plus: Impression, soleil levant, qui parut comme un gribouillis aux yeux de la plupart de ses contemporains (on dira "neurotypiques" pour rendre la proportionn de leur nombre par rapport au "neuro-atypiques", sans qu'on puisse déterminer si son auteur Claude Monet était autiste ou pas), tableau qui fut la risée dans un premier temps, si bien que son railleur le plus connu donna, ironie du sort, le nom "impressionnisme" en voyant le titre de l''oeuvre" afin de nommer l'école risible qui en était cause. Cette "anormalité" paraîtra bientôt "normale" ou du moins proclamée comme la plus grande révolution artistique; on félicitera les impressionnistes d'avoir éduqué notre oeil à une autre vision des choses, même de la réalité. Et à y penser, on peut presque s'étonner d'une telle réception première, car cette image reste assez ancrée dans le réel, dans l'apparence du monde extérieur. Mais, il faut le croire: il nous manquait de recevoir d'un paysage une impression; qu'un homme atypique nous montre, rende palpable le fait que les choses donnent une impression sur notre oeil, et par-delà sur notre esprit ou notre coeur. Personne ne l'avait montré, pourtant on en a eu des grands paysagistes! Mais grâce à cette "anormalité", une nouvelle sensibilité était née.

Image illustrative de l'article Impression soleil levant

 Impression, soleil levant, 1872, Claude Monet.

A l'heure où je dis cela, avec notre art contemporain dont on accepte tout de peur de passer à côté d'un novateur, d'un génie (et de ne pas se retrouver du mauvais camp, - du moment, sans cela, qu'on trouve un moyen de vendre avec des moyens publicitaires dont on ne disposait pas du temps de Monet - la spéculation étant de la partie), on aurait envie de plus de "normalité" entre guillemets. Mais la spéculation, qui trouve cela "anormal", au fait? Des "neuro-atypiques, des autistes, bref des "anormaux"? A la limite, qui ne trouverait pas moins "anormal" que les autistes "de haut niveau", voir "normal" ou acceptable, pour certaines choses même louables: la guerre, la course effrénée après le matériel, après l'argent, les systèmes mafieux, les réseaux criminels? je me le demande parfois. Oui, qui, à part bien entendu les autistes et assimilés? Et notre monde serait-il pas plus en paix, en amour avec seulement des "anormaux" comme le sont les trisomiques et les autistes? C'est aussi à se le demander. Et  la planète du film Avatar , si elle ce n'est qu'imaginaire, elle répondrait aux attentes de l'âme de nos autistes et autres, et là, ils y seraient  parfaitement à l'aise, peut-on fortement présumer à voir l'impact qu'il a eu sur beaucoup d"Asperger", et je pense pas que sur eux. On y voit un monde brutal - à en être ridicule même, sauf que c'est un ridicule qui tue - un monde qui se prétend "normal" débarquer sur une planète bizarre, avec des hommes bleus non moins bizarres et aux moeurs spirituelles, pleines de paix et d'amour: rien que du suspect, du dangereux, de l''anormal". Heureusement (ou malheureusement pour le camp des envahisseurs) quelques hommes "normaux" deviennent "anormaux" à leur contact. Ce sont les héros de l'histoire. Ce film a dû être fait par un autiste Aspergher ou de leurs amis, je pense.

Mais enfin - retour dans notre monde cru - qu'est-ce qu'une société de "normaux" où il n'y a même plus de respect dans les écoles pour la différence? où des enfants sont mis à l'écart? où des hommes et femmes sont exploités dans leur misère, où tant de personnes vivent dans la rue, ayant perdu la dignité d'eux-mêmes, d'être humains, sans même savoir pour un grand nombre d'entre elles qu'elles sont autistes? Qu'est-ce que ce monde de "normaux" dont font partie ceux par qui la Nature est saccagée, pillée, polluée, souillée à l'égal de l'homme, à seule vue d'un profit personnel, de gagner de l'argent? Pendant ce temps, certains autistes, pour comportements jugés "bizarres", voire choquants (car non dans les codes sociaux), mais qui au fond ne sont pas mauvais, vont être bannis qui de la société, qui de leur famille... Pour quel bénéfice dans la société et dans les familles? Pour moi, j'espère bien que soit reconnu l'utilité des autistes tant au niveau de la société que dans la famille, sa cellule, faut-il le rappeler? Faut-il rappeler que c'est un ensemble de cellules saines qui font un corps sain? Oui, comme je l'ai dit ailleurs, ces êtres "anormaux" sont là pour éveiller le niveau des consciences. Même le sujet d'autisme le plus sévère à sa place. Il nous apprend qu'un être, sans même le vouloir - comme les moines par exemple - peut s'abstraire de notre monde violent en vivant dans son monde. Cela n'empêche qu'il peut progresser en socialisation grâce à notre aide.

Alors, je ne comprends pas ce débat qui voudrait que les gènes des autistes, tout comme ceux des mongoliens - qui eux aussi font du bien à notre société, adoucissent nos moeurs comme la musique -,  je ne comprends qu'on les considère comme défectueux, présentant une anomalie, bref "anormaux". Combien même leurs gênes seraient "anormaux" et non pas différents (objectivement parlant), cette dite "anormalité" fait du bien à notre monde. Il a besoin de ceux qui en portent la marque, et non la "tare". Je ne comprends pas plus que des psychanalystes cherchent une pathologie, une souffrance en l'autiste or qu'elle est peut-être plus en eux-mêmes et bien d'autres hommes "neurotypiques".

En parlant de gènes: qu'à la vérité un autiste soit heureux dans son monde, malheureux dans le nôtre, cela nous gêne. Cela doit déranger bien de nos certitudes, de nos à priori, nous faire descendre un pied de notre pied d'estale en tant que X scientifique, X psychanalyse (et je ne dis pas que la science comme la psychanalyse ne soit pas utile, bien utilisée), X hommes ayant des diplômes qui pour utiles qu'ils soient ne font pas la richesse intérieure d'un être humain pouvant en avoir aucun et qui n'a pas besoin d'aucune validation extérieure pour se sentir valide en lui, vivant, mais sur un autre mode que le vôtre, - pour être tout simplement.

 

Trois visages de Gala apparaissant sur des rochers

 

Trois visages de Gala apparaissant sur des rochers (1945) Salvador Dali

 Les non mongoliens ni autistes, les autistes et les mongoliens pourraient composer une harmonie dans notre monde comme dans cet autre tableau de l'excentrique et provocateur Salvador Dali.

 Le tableau est beau car il met en relief à la fois la différence qui nous enrichit et la ressemblance qui nous unit, nous relie.

 

Van Gogh, la Nuit étoilée

 

La Nuit étoilée, 1889 Vincent Van Gogh (supposé autiste)

 « J’ai un besoin terrible de – dirai-je le mot – de religion – alors, je vais la nuit dehors pour peindre les étoiles ».

 

 

17 novembre 2014

Quand mon autisme trouve de l'autisme dans la Bible (moi qui ait plongé dedans depuis tout petit)

Avertissement: Cette page n'est pas religieuse, elle est juste une étude, une réflexion "spirituelle" (elle est relie-hommes)

Longtemps avant de me savoir autiste, j'ai baigné dans la Bible parmi les Témoins de Jéhovah de 0 à 22 ans. J'en ai bientôt 42.

 La Bible, sans le vouloir, fait partie de moi comme Rimbaud, et maintenant mon autisme. Alors rien que du naturel et passionnant pour moi que d'y trouver des ponts, des lumières à l'aide d'une autre lecture, et sans esprit sectaire, je l'espère (sinon, je dirais comme une amie réfractaire à devenir "gourou": "je suis ma propre secte à moi tout seul". Si ce que je partage peut vous aider, tant mieux, j'en serais heureux - mais j'aime tant me sentir libre que je n'aimerais pas vous priver du même sentiment-sensation). Moi, ça me réconforte et me conforte si je peux puiser des enseignements et du réconfort ici - la Bible - ou là - n'importe où pourvu que ça parle à mon âme.

 Donc voici le fruit de recherches.

 Moi qui avait été habitué à lire la Bible au pied de la lettre, de manière littérale (ce qui n'est pas sans faire penser à ce handicap similaire des autistes), j'ai appris grâce à une amie et à un ami à lire la Bible autrement. La découverte du Symbolisme du Corps humain d'Annick de Souzenelle a été très importante dans cette nouvelle vision plus symbolique et kaballistique (d'une lecture pas très facile mais très riche). On est invité alors à une autre dimension (comme les diverses couches d'un oignon) et il y en a même plus de deux. Cela rejoint l'expression "au second degré", etc (jusqu'au 36 ème!) Dans cette auttre dimension, pour ne pas rester dans celle, on va dire, enfantine (qui n'est pas à négliger), est une traduction intérieure: par exemple: Israël, c'est nous et tout ce qui nous peuple à l'intérieur: le monde intérieur. L'Egypte, les nations "païennes" en général, ne sont pas élues de Dieu pour la simple raison qu'elles symbolisent le monde extérieur (celui qui peut nous détourner du monde intérieur). Il faut aussi lire la Bible au présent. remplacer le passé simple et l'imparfait par le présent: c'est à nous que ça parle aujourd'hui. Pas un exercice facile. Et il faut avouer que le temps des histoires, des contes que l'on trouve aussi dans la Bible (qui est aussi un magnifique recueil d'histoires), on l'aime bien!  Le "Au commencement (qui devrait être traduit par "Dans le principe") Dieu créa la terre et le ciel, c'est un peu le "Il était une fois" des contes.

Ceci étant posé, il m'a été inspiré une pensée en faisant ma promenade matinale dans mon itinéraire préféré: La Bible a t-elle un rapport avec l'autisme et si oui, a t-elle quelque chose a apporter aux autistes (qu'on peut englober dans les "handicapés") et aux non autistes par extension.

Cela m'est venu d'abord en repensant à ce qu'écrivit Arthur Rimbaud, enfant, dans un devoir de latin: "TU VATES ERIS", les seuls mots sur 60 vers qu'il écrit en lettres capitales et qu'on peut traduire par "Tu seras prophète" ou "Tu seras poète-prophète". Le prophète est celui qui est envoyé dans le monde (extérieur) pour une mission d'âme.

 J'ai repensé aux prophètes de la Bible. Et il y en a un qui m'a "sauté aux yeux". Je me suis dit: si il y a un handicapé, voire un autiste qui a été choisi par Dieu comme médiateur, c'est bien Moïse (le personnage biblique qui m'a toujours le plus ému). Voilà un homme qui ne comprend pas que Dieu le choisisse pour aller vers Pharaon afin qu'il délivre son peuple. Pourquoi? Il le dit lui-même: "Je n'ai pas la parole facile".

Le verset est en Exode 6: 29-30: "l'Eternel dit à Moïse: Je suis l'Eternel. Dis à Pharaon, roi d'Egypte, tout ce que je te dis. Et Moïse répondit en présence de l'Eternel: Voici, je n'ai pas la parole facile; comment Pharaon m'écouterait-il?" (Traduction Louis Second).

Ce qui pour un autiste qui a une mission dans le monde, comme tout le monde (mais beaucoup l'ignorent) peut se traduire à un autre degré ainsi:

"Dieu me dit: Je suis l'Eternel, le Monde intérieur, l'Ame. Dis au monde extérieur, tout ce que je te dis. Et je dis en présence de Dieu en moi: "Mais mon Dieu, je n'ai pas la parole facile; comment le monde extérieur m'écouterait-il?"

Quelle absurdité! quelle folie! Dieu choisi un handicapé pour parler au Pharaon. Et de quoi l'handicape t-il? Pas de ses jambes qui auraient été un moindre handicap pour Moïse, mais de la parole! Sa langue! C'est pour cela que Dieu lui donna son frère comme porte-parole à ses côtés: Aaron (mon Aaron à moi, intérieur, c'est l'art, l'écriture, surtout).

Bien sûr que le monde extérieur est important, il n'est pas à rejeter, mais ce monde extérieur est celui qui par ses valeurs, voudraient nous détourner de notre âme (donc de Dieu) Il faut entendre donc, qu'il nous faut écouter en premier notre âme, notre voix intérieure (là réside Dieu), ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas demander conseils. Moi, handicapé dans ce monde, combien de fois ai-je dû demander conseils à ma chère et unique amie (que je peux écrire "âmie")?

Je reviens à Moïse, prophète, médiateur handicapé (et qui pourrait bien avoir été autiste, sans le savoir). Une de ses grandes forces, c'est l'humilité. C'est d'ailleurs pour cela que Dieu le choisit pour aller vers le roi de l'orgueil: Pharaon.

Moïse a eu un destin assez exceptionnel. Le premier qui part comme avec une lacune dans la vie: né en Egypte (puisque grâce à Joseph, son père Jacob et ses frères qui l'avaient vendus furent accueillis en Egypte, dans le région de Goshèn)  il échappe d'abord au massacre des premiers-nés (des innocents) commandé par un nouveau Pharaon (qui serait Ramsès II), mais se retrouve élévé par la fille de Pharaon qui le trouve dans une corbeille flottant sur le Nil, et ainsi le nomme t-elle par un prénom égyptien: Mosché qui signifie "Sauvé des eaux".

http://unartanglais.files.wordpress.com/2013/06/moses-edwin-long.jpg

Moïse sauvé des eaux (Pharao’s Daughter: The finding of Moses), Edwin Long, 1886, huile sur toile, Bristol Museums and Art Gallery

The compassion of pharaoh s daugther or the finding of Moses 32x32

 

La compassion de la fille du Pharaon ou La découverte de Moïse, William Blake, fin XVIII-début XIXème.

 

Ainsi, Moïse va être élevé dans la cour de Pharaon, ignorant tout de sa naissance, on va dire: qui il est: un hébreu, un fils du peuple en esclavage sous Pharaon.

 Lecture symbolique que j'en fais: Moïse ignore qu'il est autiste. Mais, "devenu grand" (qui peut se lire à la fois "adulte" ou "haut fornctionnaire d'Egypte), il voit la peine de ses frères. Et il faut voir de manière symbolique lorsque Moïse tue l'Egyptien qu'il voit battre un "frère" (mais sans doute ne le sait-il pas alors); c'est le claquement de la porte au nez du monde extérieur en tant que tyrannie sur son âme: son peuple intérieur, Israël. Il est né pour être au service de son âme, puis par extension de l'Ame du monde. Suspecté que son acte soit connu, il fui l'Egypte, traverse le désert, entend la voix de Dieu le guider. Il ne comprend rien à ce qui se passe. C'est l'inconnu total. Il arrive au pays de Madian. J'ai envie de dire le pays de Médian, non seulement parce que c'est un moment transitoire dans sa vie, entre son passé et son avenir, où il va pouvoir se ressourcer (d'où l'importance de l'épisode autour du puits), mais là, il va avoir la révélation de qui il est à travers la révélation de "qui" est Dieu: "Je suis celui qui est" entend-il devant le buisson ardent. Imaginez, Moïse est totalement effrayé de cette puissance de son âme, et devant la mission qui lui est donnée, voyant en lui son handicap et pas n'importe lequel: celui du don que tout ambassadeur doit avoir! Et en plus il doit parler à Pharaon qui se dit dieu! En syncope, il en tomberait "dans les pommes"...

 

 

 

Moïse devant le buissont ardent, Marc Chagall, XXème siècle

 

Heureusement, Dieu dans sa bonté lui donne une aide, un secours à travers son frère Aaron. Il y a beaucoup de détails sur lesquels on pourrait dire quelque chose (au niveau symbolique). Mais la lecture en devient d'une plus grande émotion, si on s'imagine, si on se voit être Moïse.

Lorsqu'enfin, après dix plaies s'abattant sur l'Egypte qu'on peut voir comme les désillusions qu'a Moïse du monde extérieur, enfin il libère son Peuple, son âme. Pharaon, le monde extérieur, la tentera à nouveau: il regretterait presque d'avoir libéré son peuple tant le monde extérieur est hostile. N'est-il pas plus facile de suivre le courant? Pharaon, un Pharaon en lui-même, le poursuivra dans le but d'exterminer son Peuple, mais le plan divin opère. Il ouvre le coeur de la Mer rouge. Courageux, Moïse traverse, conduisant son âme sur l'autre rive. Celle qui le mènera à la Terre Promise (au Graal pourrait-on dire). Là, il est converti à "Dieu". Lui et son peuple, lui et son âme peut chanter Sa louange. Mais le chemin sera encore long pour parvenir à la Terre Promise. Israël a "le cou raide", et au milieu du désert, malgré la manne miraculeuse de Dieu, il regrette parfois l'opulence d'Egypte. La facilité, les richesses matérielles, etc. sont sans cesse sous ses yeux, tentantes. (Ce qui ne veut pas dire non plus qu'il faille rejeter le confort, le matériel, mais cela à mon avis, comme l'ego - et je ne vise pas les égocentriques dont je suis -, ne doit pas dominer nos vies.)

Enfin Moïse et son peuple dont il a été le conducteur parvient à la Terre Promise. Mais là, lui, l'humble Moïse, pour avoir eu un moment d'orgueil devant son peuple, en se croyant l'auteur d'un miracle dans le désert (l'eau sortant du rocher pour abreuver son peuple se plaignant), verra la Terre Promise du haut du Mont Hor, mais n'y entrera pas. Ce n'est pas lui qui conduira le peuple. Mais un guerrier: Josué.

 Le passage de Moïse et Josué, il faut le voir comme un relais et c'est en nous-même le passage vers la confrontation avec le monde extérieur. On était Moïse, médiateur et conducteur de notre âme soumise la volonté de Dieu (celle de nôtre âme). on devient Josué, guerrier de lumière comme dirait Coehlo. Cette fois-ci avec l'"épée"de vérité en nous-même, on est amené à accomplir la mission cette fois-ci au sein de la Terre Promise qui est occupée par des hommes qui ne servent pas l'âme.

Bien sûr qu'il ne faut pas voir les nations, les peuples comme des "impies". Cela est la traduction littérale pour nous raconter des histoires. Mais ce qu'on a à entendre, c'est globalement de l'ordre de ce que je viens de partager. Je ne prétends pas avoir l'interprétation exacte, mais elle me paraît assez tenir debout. La Terre Promise, c'est la perspective, la promesse d'un monde où coule le lait et le miel: l'Amour et la Paix. Et nous devons, chacun avec nos moyens, nos dons, nos talents, chacun avec ses forces et ses limites, humblement servir l'Ame. Etre au service de l'humanité, de l'humain, et ce faisant on le sera évidemment de la Nature!

Cette étude va bien au-delà de la question de l'autisme, mais repensons au parcours de Moïse dans notre chemin difficile, même en butte, parfois, à notre propre famille.

Soyons des Moïse et des Josué, sans violence, tout simplement en restant fidèle à nous-même. Nous-Même.

                                                                                                                                       Aube de l'Etoile

 

 

AJOUTS CONNEXES

 

livre et réponse à une question

 

J'ai vu qu'il y avait un livre touchant à sa façon au sujet dont j'ai parlé. Il s'intitule "Quand la Bible parle du handicap" (2007) de Emmanuel Belluteau.

J'en donne le lien avec mot de l'éditeur et extrait du livre:

http://livre.fnac.com/a1948793/Emmanuel-Belluteau-Quand-la-Bible-parle-du-handicap

J'ai trouvé aussi intéressant la réponse dans un forum à une personne faisant la remarque que la Bible était contre les handicapés (en citant: Lévitique 21: 23: il est en effet interdit aux infirmes ("qui ont une difformité dans leur corps") d'approcher de l'autel de Dieu pour faire des offrandes - texte qui choquait la dévote, et s'interrogeant alors sur Lourdes... La réponse donnée est la position du Vatican sur les handicapés (je la trouve bonne, et la cite en tant que non catholique et non religieux - de manière laïque que cette réponse rejoint):

Texte de Jean-Paul II extrait de l'Encyclique Laborem exercens qu'il écrite en 1981. Si vous voulez le lire en totalité, vous le trouverez sur le site du Vatican à l'adresse suivante:http://www.vatican.va​/holy_father/john_paul_ii/ency​clicals/documents/hf_jp-ii_enc​_14091981_laborem-exercens_fr.​html  
"22. La personne handicapée et le travail
Récemment, les communautés nationales et les organisations internationales ont porté leur attention sur un autre problème lié au travail et qui comporte de nombreuses conséquences: celui des personnes handicapées. Elles sont, elles aussi, des sujets pleinement humains et elles possèdent à ce titre des droits innés, sacrés et inviolables, qui, en dépit des limites et des souffrances inscrites dans leur corps et dans leurs facultés, mettent davantage en relief la dignité et la grandeur de l'homme. Puisque la personne handicapée est un sujet doté de tous ses droits, on doit lui faciliter la participation à la vie de la société dans toutes ses dimensions et à tous les niveaux qui sont accessibles à ses capacités. La personne handicapée est l'un de nous et participe pleinement à notre humanité. Il serait profondément indigne de l'homme et ce serait une négation de l'humanité commune de n'admettre à la vie sociale, et donc au travail, que des membres dotés du plein usage de leurs moyens, car, en agissant ainsi, on retomberait dans une forme importante de discrimination, celle des gens forts et sains contre les personnes faibles et les malades. Le travail au sens objectif doit être subordonné, même dans ce cas, à la dignité de l'homme, au sujet du travail, et non à l'avantage économique.
Il revient donc aux diverses instances impliquées dans le monde du travail, à l'employeur direct comme à l'employeur indirect, de promouvoir par des mesures efficaces et appropriées le droit de la personne handicapée à la formation professionnelle et au travail, de telle sorte qu'elle puisse trouver place dans une activité productrice dont elle soit capable. Ici se posent de nombreux problèmes d'ordre pratique, légal et aussi économique; mais il revient à la communauté, c'est-à-dire aux autorités publiques, aux associations et aux groupes intermédiaires, aux entreprises et aux handicapés eux-mêmes, de mettre en commun idées et ressources pour parvenir au but auquel on ne saurait renoncer, à savoir que soit offert un travail aux personnes handicapées, selon leurs possibilités, parce que leur dignité d'hommes et de sujets du travail le requiert. Chaque communauté saura se donner les structures adaptées pour trouver ou pour créer des postes de travail pour ces personnes, soit dans les entreprises publiques ou privées, qui leur offriront un poste de travail ordinaire ou adapté à leur cas, soit dans les entreprises et les milieux dits « protégés ».
Une grande attention devra être portée, comme pour tous les autres travailleurs, aux conditions de travail physiques et psychologiques des handicapés, à leur juste rémunération, à leur possibilité de promotion, et à l'élimination des divers obstacles. Sans se cacher qu'il s'agit d'une tâche complexe et difficile, on peut souhaiter qu'une conception exacte du travail au sens subjectif permette d'atteindre une situation qui donne à la personne handicapée la possibilité de se sentir, non point en marge du monde du travail ou en dépendance de la société, mais comme un sujet du travail de plein droit, utile, respecté dans sa dignité humaine et appelé à contribuer au progrès et au bien de sa famille et de la communauté selon ses propres capacités."

 Cela est en droite ligne avec l'attitude de Jésus Christ qui a pris en charge tout l'humanité. De même que Moïse et Josué, on a un Christ à l'intérieur de nous.

 

Poèmes

 

 Ces poèmes, je les ai écrit à l'âge de 22 ans dans mon recueil Souffle. Ils illustreront un combat intérieur, la dichotomie intérieur-extérieur que je vécus alors, en crise spirituelle (devant faire le choix difficile de quitter les Témoins de Jéhovah. Thème du silence, confrontant deux instances vues comme des entités: le dehors et le dedans. J'en ai fait un sonnet, mon premier. Comme je me sentis poète à ce moment!

 

                                       Le cri d’Engoulevent

 

« – Au dehors : juges, Absurde, filtres : ABSTINENCE

du doigt, mots révoltés, vomissures du cœur

de coulis de crapauds, de framboises et de fleurs…

Souris ! travestis-toi, ô chef-d’œuvre d’OUTRANCE !

 

Au dedans : Psyché honteux, poupée frêle, RAGE

Du sang, de la chair, de l’encéphale et des tripons.

O coulis d’excréments, d’ambroisie et d’oignons,

Répands-toi sur la foule ! Exècre CAMOUFLAGE !…

 

Mais comprends-tu, nous sommes des engoulevents,

Hirondelles captives des ombres. Au levant,

On devient la feuille morte, à peine un soupir…

 

A peine un remuement, à peine… Que de la cire

Sourdant contre l’artère figée, s’émoussant

Et crevant en déguoulis de silence huant ? !… »

 

- …

 

Y fait fortement écho cet autre poème du recueil intitulé Mur (comme il nécessite une traduction, je la fais entre chaque vers "en u"):

 

Mur

 

 

 

Su j’uvu…

 

(si j'avais)

 

Su j’uvu SU

 

(si j'avais su)

 

Su j’uvu…

 

(si j'avais)

 

Su j’uvu VU

 

(si j'avais vu)

 

Su j’uvu…

 

(si j'avais)

 

Su j’uvu PU

 

(si j'avais pu)

 

Mus j’u pu SU j’u pu Vu j’u pu PU

 

(Mais j'ai pas su, j'ai pas vu j'ai pas pu)

 

Ut ju sus dus lu rue du mu SULUTUDE

 

(Et je suis dans la rue de ma solitude)

 

Su j’utu…

 

(Si j'étais)

 

Su j’utu LU

 

(Si j'étais lui)

 

Su j’utu…

 

(Si j'étais)

 

Su j’utu VUS

 

(Si j'étais vous)

 

Su j’utu…

 

(Si j'étais)

 

Su j’utu TU

 

(Si j'étais toi)

 

Su j’utu…

 

(Si j'étais)

 

Su j’utu PLUS

 

(si j'étais plus)

 

Mus j’sus pu LU j’su pu VUS j’sus pu TU

 

(Mais j'suis pas lui, j'suis pas vous, j'suis pas toi)

 

Ut su j’utu PLUS

 

(Et si j'étais plus)

 

Ju crus qu j’suru pussu UNUPURCU

 

(Je crois que j'serai passé inaperçu)

 

 

 

 

 

Uh ! Su j’uvu utu une UZU !

 

(Ah! si j'avais été un oiseau!)

 

- N’upurt lu qul

 

(N'importe lequel)

 

purvu qu'ul VULE -

 

(pourvu qu'il vole)

 

Une uzu qu cunnu pu

 

(Un oiseau qui connait pas)

 

Lu Biu u lu Mul

 

(le Bien et le Mal)

 

Mus j’u utu une HUMME

 

(Mais je suis un Homme)

 

Mulhuruzmu…

 

(Malheureusement)

 

Mudussuz mu !… Ju mu mudus mu mûme

 

(Maudissez moi!... Je me maudis moi-même)

 

Mun PURUDU çu utu mu CHUR

 

(Mon paradis ça été ma chair)

 

Mun UFUR çu utu munn UNNUCUCE

 

(Mon enfer, ça été mon innocence)

 

J’u cupu lu Mun du ut du

 

(J'ai coupé la Main de... et de...)

 

Ju… Ju… Ju… Ju ju ju ju ju jujuju

 

(Je... Je... Je... Je je je je je jejeje)

 

JE VEUX GERBER MON CŒUR !

 

QUE VOUS BUVIEZ MA GERBE DE MA VIE…

 

UTURIUR !

 

(intérieur!)

 

Mus PUSUS qu ju sus pu DURE uvut

 

(Mes pensées que je sus pas dire avant)

 

Qu j’u pur du dure… … …

 

 

 

… …

 

… … …

 

 

J'étais tel Moïse, cherchant à libérer mon peuple. Ah! Je suis beaucoup plus en paix aujourd'hui! Mais le travail est constant. Et si on évolue, on ne cesse d'apprendre. Et il arrive parfois qu'on ne sache plus rien. C'est alors qu'une lumière se fait. Comme une étoile, comme une luciole. Trésor de l'Ame.

 

                                                                                                                                                                            Aube de l'Etoile

16 novembre 2014

Une mère d'enfants autistes inspirante!

"Réveillez-vous! Les personnes autistes sont parmi nous!"  Guylaine Gay, mère de deux enfants autistes.

 Réveillez vous, les personnes autistes sont parmi nous!

 

 "Mamanbooh" que ses enfants appellent

Voir l'article de cette Mère Courage québecoise , avec beaucoup d'énergie, d'amour et d'humour!

http://actualites.sympatico.ca/nouvelles/blogue/autiste-guylaine-guay

liens vers son blog plein de bonne humeur et d'humour et tendresse, vers son Facebook etc.

Parmi  les articles, j'ai bien aimé "Connaissez-vous la CHATtidude" ou "maman, t'es grosse" occasion pour elle d'apprendre à ses enfants qu'autrefois, il y a très longtemps, une femme grosse était signe d'opulence, et leur montrant cette statuette préhistorique:

 

 

Quant à elle, elle ira ensuite réécouter cette chanson de l'artiste québecois Fred Fortin "T'es grosse, pis t'es belle" en live.

http://youtu.be/U_Ds4GThZNg

 

adresse de son blog: http://www.mamanbooh.com/2014/07/maman-tes-grosse.html

16 novembre 2014

Mon humour à moi (sur les neurotypiques et les Asperger - en tant qu'Asperger?)

ASPERGER? VOUS AVEZ DIT ASPERGER?

                                              "Non, l'autisme, c'est pas ce que vous croyez, informez-vous!" (Super Pépette - à qui je rends un sincère hommage)

CARICATURE  par Katur-qu'a-ri! (ça mériterait d'être en BD)

Katur manie l'humour, l'ironie et l'auto-dérision par l'écriture. Dans la vie il a aussi beaucoup d'humour, mais certaines formes d'humour comme l'ironie, venant des autres, il peut ne pas toujours savoir si c'est du lard ou du cochon. Cet essai est donc salutaire et sanitaire pour lui et j'espère pour les Asperger et ceux qui ne le sont pas. Ceci n'est pas pour ridiculiser les Asperger (ni les autres). Mais si jamais ça le faisait, se dire comme me le disait un metteur en scène: "Le ridicule ne tue pas". Je suis sincèrement heureux d'avoir trouvé une "communauté de semblables" avant même de les avoir rencontré. Puisque je me suis reconnu grâce à Super Pépette. Enfin, certaines parties de mes vannes sont nourries par mon expérience passée de 0 à 22 parmi les Témoins de Jéhovah. Ce qui est une grosse particularité en moi, et qui fait que, quand je me retrouve dans un groupe, une communauté, un cercle, j'ai une peur irrationnelle, naturelle que ce soit sectaire, de me sentir enfermé. Et j'aime trop me sentir libre. Alors ne m'en voulez pas, s'il vous plaît. Mais d'un autre côté, paradoxalement presque, je me suis senti très seul dans le "monde" quand de mon chef j'ai quitté cette grande famille chaleureuse, et pleine de foi (il faut le reconnaître). Alors je suis très heureux de trouver un groupe de personnes dans lequel je me reconnais.

Bon, maintenant, place à l'humour. Mon humour à moi, mon humour à part...

 

L'Asperger vis à vis des personnes neurotypiques:

"P...ain! ils sont bizarres. Ils sont vraiment trop ordinaires pour être normal... euh normaux.  Oups! ça m'a échappé. ça m'échappe même à moi!  - Non! "atypique" qu'il faut dire!

 Finalement, y a 98 % d'atypiques sur Terre...Tu m'étonnes que ça aille si mal !!!...

 

 

Un Aspergher chante au micro: "J'aurais voulu être un autiste..."

Il s'arrête et dit: "ça dépend lequel..."

Il continue du chanter: "Pour pouvoir faire mon numéro..."

Il s'arrête et dit: "Ah ça pour faire mon numéro, j'suis prenant!"

CONCLUSION: Cet Asperger sera toujours moins autiste qu'un drôle de numéro! (ce qui est plutôt rassurant)

 

ASPERGER (ma définition délirante): Théorie lacanienne selon laquelle le père est un as qui gère.

ASPERGER (ma seconde définition délirante): Verbe intransigeant. Ex 1: "Vous les aspergerez tous!"

                                                                                                  EX 2: "Qu'est-ce qu'on asperge!

ASPERGENT: équivalent du détergent propre à l'Asperger.

 

Le genre d'histoire que les Asperger se racontent entre eux:

 Une femme va voir son psy:

"Docteur!"

- Oui?

- J'veux être Asperger!

 

La même histoire avec extension:

 Une femme va voir son psy:

"Docteur!"

- Oui?

- J'veux être Asperger!

- Oh là ça va être compliqué! Mais pourquoi donc voulez-vous être Asperger?

- Parce que c'est trop gégène!

 

Une institutrice en classe:

- Que voulez-vous faire dans la vie?

Tous en choeur:

- ASPERGER!

 

ASPERGISME: école littéraire, artistique, philosophique, scientifique, économique, politique et sociale qui aspire à une société  dite "Aspie". Cette école a un pape: (comme André Breton dans le surréalisme): Pie As. Leur film préféré: Avatar! Leur chanson préférée qu'ils se visionnent ensemble sur grand écran pour pleurer ensemble: "Mon univers à part".

ASPIE (diminutif): Virus très dangereux (comme une vipère) qu'on peut attraper au contact d'un Asperger. On parle de "joie aspergerienne", ou "joie aspienne".

LES ENFANTS D'ASPIE: Secte très dangereuse où tous se disent à leur anniversaire: "Aspie birthday to you!"

ASPERGEUR: Homme ou femme dont le métier est de cultiver des asperges.

ASPERGERMANE: Monomanie consistant à se croire Asperger.

LE SYNDROME D'HANS ASPERGER: Syndrôme touchant de rares Aspies et qui se croient être la réincarnation d'Hans Asperger.

ASPERGOR: le Terminator des Aspie.

"Non mais imagine un Asperger et une Aspergine ensemble, ça fait des bébés Aspie! La cata!"

 

 

L'Aspie en crise infantile (rare), à tous les non Asp: "Moi je suis Asperger, et pas toi-e - nananè-re!"

L'Aspie hamletien (ou Shakespearien, ou existencialiste): "To be Aspie or not to be Aspie, that is the question."

Aspirine (l'): cachet de l'Asperger (bien caché).

Le mythe d'Asperger: "Ulysse se glissa dans la culotte de Vénus . Vénus l'aspergea de son amour. Ulysse ayant fait beau voyage fut rebaptisé Asperger. Vénus lui dit: "Asperger tu es maintenant. Tu auras un fonctionnement unique qu'on prendra longtemps pour une maladie après qu'on l'ait découvert par un Hans Asperger. On te croira un peu foufou, anormal, malade. Vous participerez, vous, les autres autistes, mongoliens, toutes sortes d'handicapés au changement de ce monde de brutes. Vous serez comme la musique: vous adoucirez les moeurs. Va, mon enfant. Sois courageux et reste fidèle à ton âme. Vous apporterez une beauté unique. Vous transformerez les préjugés d'anormalité en belle différence, tout en mettant l'accent sur les ressemblances entre tous les humains. Et c'est pour ça que je t'envoie avec l'aspergine dans tes gènes. Pénélope sera ta femme. Sois féconds et devenez nombreux! " Et Asperger fut transformé en pingouin humain.

 

Conseil d'Asperger: Ce qu'il faut surtout retenir dans Asperger, ce sont les deux premières lettres.

(page extensible à souhait)

16 novembre 2014

En miroir avec "Super pépette", Asperger.

(page inachevée pour l'instant)

 

T'es super, Pépette! Tu m'as ouvert les yeux. Grâce à toi, je me suis reconnu pour ne pas dire prédiagnostiqué, à l'âge de 42 ans: Asperger!

J'avais avant toi les deux visions extrêmes de l'autisme: les autistes "sévères" (le plus ancien autisme connu) et les autistes type "Rain Man".

 

PETITE PRESENTATION DE SUPER PEPETTE (ASPERGER): "Diagnostiquée par le Centre de Ressources Autisme de ma région avec le syndrome d'Asperger à l'âge de 27 ans, je n'ai de cesse depuis d'informer sur ce syndrome." voir son blog emoiemoietmoi.over-blog.com.

PARTAGES SUR MON MUR FACEBOOK:

J'ai découvert en premier cette vidéo que j'ai beaucoup aimé, mais que je n'ai pas partagé:

Autisme et syndrome d'Asperger : handicap ou différence?

http://youtu.be/ATkVzDr18Ow

L'intérêt de cette vidéo est d'abord dans ce qu'elle écarte du débat la question de savoir si c'est une maladie, puisque c'en est pas une selon les études neurologiques (sauf pour les psy qui l'associent à une psychose...); ensuite dans ce qu'elle donne une définition du handicap (citation de l'article 214 de La loi du 11 février 2005.):

"Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant."

Voir à ce propos bilan de la mise en oeuvre de la loi du 11 février 2005 et de la mise en place des Maisons Départementales des Personnes Handicapées:

http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/RAPPORT_GOHET_-_AOUT_07.pdf

Un passage clé de la vidéo est, en résumé: "à l'extérieur (par exemple sur lieu de travail) handicapé, chez moi, pas handicapé".

Un autre grand intérêt la question de la "normalité": elle démontre bien en quelques mots et de manière illustrée qu'elle n'est "pas légitime, et n'a à la limite pas de sens" j'ajouterai: même dangereuse (voir mon article "Question essentielle")

Petite critique (mais à mon avis elle y répond indirectement): sur la question "différence ou handicap", je ne suis pas d'accord:  il s'agit pour moi d'une différence et d'un handicap" (une différence qui devient un handicap dans notre société pour les autistes, ce qui est à retenir en particulier pour les Asperger, puisqu'ils ont l'air comme les autres, les "neurotypiques")

Le syndrome d'Asperger : (tentative de) définition

"Vraiment à voir. Très pédagogique. éclaire beaucoup sur des questions qu'on peut se poser". (mon commentaire sur mon mur Facebook)

http://youtu.be/AztIvuJ9WK0

L'exemple qui m'a touché et renvoyé à un exemple personnel: pour moi ce fut qu'un jour en Angleterre, j'étais parti avec un de mes frères et un ami et accueilli dans une famille (pas dans la même qu'eux), et que pour les remercier, j'ai laissé sur la table de nuit 22 francs. Mon frère et son ami se sont bien payé de ma poire!... Qu'est-ce qu'on en a ri quand même!

Il n'y a pas lieu de n'être pas d'accord pour qu'un autiste asperger avec une personne neurotypique ou deux Asperger ensemble se reproduisent et aient un ou plusieurs enfants, voire de l'interdire: ce serait sous prétexte d'"anormalité" et d'anti-productivité économique.

Ici elle m'a beaucoup touchée. Je m'y retrouve beaucoup. ( 13 novembre 2014)

 

"Oui, c'est une excellente approche de l'autisme. Si vous voulez avoir le même discours mais abordé d'une autre manière et en plus court (faisant appel à la théâtralisation), voir sa vidéo "Top des 10 réactions les plus stupides face à une personne autiste.
Ce qu'elle dit comporte des globalités où je me retrouve comme tout autiste, mais dans les formes, des différences. C'est que, comme elle le dit si bien: "L'autisme est un spectre, on parle bien de "spectre autistique" avec des milliers de nuances".
Comme bien évidemment je me vois en miroir avec "Super Pépette", je vais parler de mon autisme en prenant en compte ressemblances et différences.
Je mettrai un commentaire à la vidéo : «autisme et syndrome asperger : préjugés et idées reçues. » dans mon nouveau blog que je partagerai plus tard."

 

(partages sur Facebook, le 14 novembre 2014)

 

 

Puisque Super Pépette met en avant l'AA: l'association Alliance Autistes, j'en partagerai ce superbe scketch d'un TED, Josef Shovanec (bien évidemment, il ne faut pas me comparer à lui: je suis plus proche de Super Pépette: mon handicap plus invisible). Ce sketch s'intitule La comédie de la normalité.

http://youtu.be/wu5EILxuaeU

 

 

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Autisme mon amour! JE est un autiste!
  • Quand artiste depuis 20 ans on se découvre à 42 ans autiste, il vaut mieux l'accepter et même l'aimer. On trouvera des articles avec vécu et réflexions, et + tard un livre montrant ma vision de Rimbaud: "JE est un autre"... devient "JE est un autiste"...
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